Quand les lieux parlent : rencontre avec Louise, géobiologue

1. Peux-tu nous raconter ce qui t’a menée à la géobiologie ?
Depuis très longtemps, en fait, j’ai traversé plusieurs deuils compliqués qui m’ont progressivement amenée sur le chemin du Reiki, dans un premier temps. Puis, au décès de mon père, j’ai rencontré des énergéticiennes et des médiums qui m’ont parlé de la géobiologie. Ils ont perçu que j’avais une certaine sensibilité aux énergies, et m’ont expliqué que cette discipline pouvait faire le lien entre cette sensibilité et mon approche plus architecturale. C’était comme un pont entre ces deux univers.

2. Pour ceux qui ne connaissent pas, comment définirais-tu simplement la géobiologie ?
Pour faire simple, la géobiologie, c’est comprendre qu’un lieu a une histoire, un vécu — que ce soit dans la terre, les murs ou les objets. Ce vécu, cette énergie, peut influencer ta propre énergie et ton bien-être. Cela peut te faire te sentir bien ou, au contraire, provoquer des tensions, des conflits ou un mal-être, selon ce qui a été vécu dans le lieu.
À cela s’ajoute aussi l’énergie des sols, qu’on appelle énergie tellurique — l’énergie de la Terre, qui peut nous influencer positivement ou négativement.
Et puis il y a un troisième aspect : l’influence des ondes électromagnétiques sur notre bien-être, comme le wifi, les prises électriques, etc. C’est une partie que je n’explore pas pour l’instant, car je travaille à distance et cela concerne surtout les personnes électrosensibles. Mais j’ai tout de même les connaissances pour l’aborder le moment venu.

3. Comment ressens-tu qu’un lieu est “déséquilibré” ou chargé énergétiquement ?
Il y a plusieurs façons de le ressentir. Soit je suis sur place et je le sens directement dans mon corps — on appelle ça être clairsentiant. Par exemple, je peux sentir un inconfort physique, une pression, ou une présence. J’ai même un petit “détecteur” personnel : quand une entité est présente, je ressens une sensation précise sur le haut de ma tête, à droite.
Sinon, quand je travaille à distance, j’utilise surtout la radiesthésie, avec le pendule, ou simplement mes mains : je ressens alors des variations énergétiques dans mes paumes ou dans mon corps. Je vérifie ensuite ces ressentis avec le pendule.
Depuis quelque temps, je développe aussi la clairaudience : parfois, j’ai des mots ou des phrases qui me viennent sans que je les aie “pensés”, et je remarque qu’ils sont souvent très justes.

4. Quelle différence fais-tu entre géobiologie, feng shui et nettoyage énergétique des lieux ?
Je n’ai pas une grande connaissance du feng shui, donc je préfère rester prudente.
Mais dans ma pratique, la géobiologie ne demande pas de modifier l’agencement du lieu ni de changer la décoration. C’est un travail énergétique invisible, qui demande peu d’effort au client.
Je pense que le feng shui, lui, agit davantage sur la disposition, les formes, les couleurs, les matériaux, etc. — il a un impact visuel fort. En géobiologie, c’est beaucoup plus subtil et purement vibratoire.

5. Y a-t-il eu un moment déclencheur où tu as ressenti que “les lieux avaient une âme” ?
C’est difficile de parler d’un moment précis, mais avec le recul, je me rends compte que quand j’étais architecte d’intérieur indépendante, je vivais des hauts et des bas énergétiques extrêmes. Tous les six mois, j’avais envie d’arrêter.
Aujourd’hui, je comprends que j’étais très influencée par l’énergie des lieux et des clients. Depuis que je pratique la géobiologie, je me sens beaucoup plus stable, plus neutre émotionnellement.
Mon ouverture au subtil s’est vraiment faite à travers les deuils — ce sont eux qui m’ont amenée à percevoir les énergies des lieux, les présences, et à m’intéresser notamment au passage d’âmes, qui est une grande partie de mon travail aujourd’hui (en plus de la géobiologie).

6. Quelles sont les causes les plus courantes d’un déséquilibre énergétique dans une maison ?
Les causes les plus fréquentes sont les troubles du sommeil, surtout chez les enfants : les terreurs nocturnes inexpliquées, par exemple, sont très souvent liées à des présences ou entités.
Chez les adultes, cela peut se manifester par un mal-être général, du stress, une maladie chronique sans cause apparente, ou la sensation de ne pas se sentir “chez soi”, d’être observé.
Il peut aussi y avoir des causes géopathogènes : certains croisements de réseaux telluriques peuvent, à long terme, avoir un impact sur la santé, parfois jusqu’à favoriser des maladies graves comme le cancer.
J’ai eu plusieurs clients dans ce cas, et les études géobiologiques ont permis de mettre en évidence ces influences énergétiques.

7. Selon toi, jusqu’à quel point notre bien-être dépend-il de l’énergie du lieu où l’on vit ?
Pour moi, la corrélation est énorme. On passe beaucoup de temps chez soi, mais aussi au travail, et ces deux environnements influencent directement notre vitalité et notre humeur.
Je dirais que plus de 50 % de notre bien-être dépend de l’énergie du lieu où l’on vit.

8. Quels signes peuvent indiquer qu’un lieu a besoin d’être réharmonisé ?
Les signes sont souvent un mal-être diffus, un stress ou une fatigue inexpliquée, après avoir pourtant tout essayé.
Souvent, les gens me consultent quand ils ne trouvent plus d’autre solution. L’idéal serait de le faire en amont, par prévention, surtout quand on emménage dans un nouveau lieu.
Je donne souvent cet exemple : on n’emménagerait pas dans une maison pleine des ordures des anciens occupants. Eh bien, sur le plan énergétique, c’est pareil : il n’y a aucune raison de garder les charges ou mémoires laissées par d’autres.

9. Quelle est, selon toi, la différence entre un espace “neutre” et un espace “vibrant” ?
Honnêtement, pour moi, un espace neutre n’existe pas. Tous les lieux portent des empreintes énergétiques, même les maisons neuves.
J’ai déjà trouvé des perturbations importantes dans des constructions récentes. Et puis, même après harmonisation, la vie continue : on y vit, on y ressent, et on peut de nouveau y déposer des émotions.
Donc “neutre”, ça n’existe pas vraiment. Par contre, on peut viser un espace harmonieux, vivant et équilibré.

10. Comment vois-tu le lien entre ton travail et les rituels de purification, comme la fumigation ou le nettoyage au sel ?
À chaque harmonisation, je me connecte au gardien des lieux — une énergie protectrice propre à chaque maison.
Je le remercie pour sa présence et je conseille souvent aux habitants de lui faire une offrande symbolique : un bol d’eau, un peu de terre, une bougie, du papier d’Arménie, ou une fumigation de plantes.
J’oriente de plus en plus mes clients vers des plantes locales comme le romarin ou la lavande, plutôt que des plantes importées comme la sauge blanche ou le palo santo.
Concernant le sel, je l’utilise parfois pour purifier les pierres, mais ce n’est pas un outil que j’intègre systématiquement à mes pratiques.

11. Utilises-tu des pierres ou plantes pour assainir et élever la vibration d’un espace ?
Les pierres, je les utilise surtout dans ma pratique du Reiki, pas directement en géobiologie.
En revanche, les plantes, oui — notamment pour les fumigations. C’est une belle façon de purifier et d’élever la vibration d’un lieu naturellement.

12. Y a-t-il un moment idéal dans l’année pour purifier son habitat ?
Pas forcément. Pour moi, le meilleur moment, c’est quand on en ressent le besoin, ou juste après une harmonisation.
Je recommande ensuite un entretien énergétique annuel : réactiver la “pierre éthérique” du lieu, qui agit comme un foyer d’énergie positive.
Et une fois par an, faire une offrande au gardien des lieux — à la fois pour le remercier et pour purifier à nouveau l’espace.

13. Selon toi, les cycles lunaires ou les saisons influencent-ils l’énergie d’un lieu ?
Oui, forcément. Les cycles lunaires et les saisons influencent tout : notre propre énergie, celle de la nature, donc celle des lieux aussi.
Mais je t’avoue que je ne maîtrise pas encore bien ce sujet. C’est quelque chose que j’aimerais approfondir, peut-être à travers des lectures ou des recherches futures.

14. Peux-tu nous raconter une expérience marquante où tu as vu un lieu se transformer après ton intervention ?
Il y en a beaucoup, c’est difficile d’en choisir une seule.
Par exemple, j’ai déjà communiqué avec une grand-mère décédée d’une famille, ou avec des âmes de soldats d’un ancien champ de bataille sur lequel une maison avait été construite.
J’ai aussi aidé une âme d’enfant non reconnu à retrouver sa place dans l’arbre familial — et la famille a immédiatement ressenti un apaisement.
D’autres fois, c’est la libération d’un blocage professionnel ou d’un mal-être persistant.
C’est toujours touchant de voir comme le lieu et les habitants se transforment ensemble, souvent sans effort particulier, simplement en reprenant conscience du lien entre eux et leur espace.
D’ailleurs, j’ai commencé à enregistrer des podcasts avec plusieurs de ces histoires, disponibles sur mon site.